Mercredi 7 mars 2007 à 12:52

Elle portait en elle la marque de Satan,

ses cheveux étaient couleur de sang

et sa peau ne supportait le soleil du zénith.

Elle était sorcière pour qui la jugeait,

fantasme pour qui la voulait.



En O
ccident, la couleur rousse est l'interdit ultime, le tabou absolu. Pis: la marque de Satan. Durant la longue période de l'Inquisition, qui voit son apogée au XVIIe siècle, les roux étaient suspectés d'entretenir commerce avec le diable. On en donnait pour preuve que leurs cheveux avaient pris la couleur des flammes de l'enfer, dont ils s'étaient trop approchés. Un éclat très particulier.
En 1611, Jacques Fontaine, conseiller et médecin du roi, publie même un ouvrage traitant Des marques de sorciers et de la réelle possession que le diable prend sur le corps des hommes, en y évoquant les éphélides comme des empreintes démoniaques. Le sort des femmes est le moins enviable: leur toison et leurs taches de rousseur, témoins de leurs relations sexuelles avec le diable, leur coûtent... la vie! "On estime qu'à la suite de l'Inquisition ces marques conduisirent près de 20 000 femmes au bûcher, sur une période d'un siècle et demi", précise Xavier Fauche.
Dans l'
inconscient collectif, et pour l'éternité, les rousses prennent des allures de sorcières. Devenue un signe d'opprobre, la rousseur fut volontiers attribuée, par la suite, à ceux dont on voulait fustiger la violence, la jalousie ou la fourberie.
Caïn, premier criminel de l'humanité? Roux. Judas, qui vendit le Christ pour 30 deniers? Roux aussi. Tout au moins selon la tradition, relayée par de nombreuses représentations iconographiques et par quelques expressions sibyllines, tel "poil de Judas", désignant le cheveu roux. Pourtant, aucun texte biblique ne mentionne la couleur de la chevelure du traître... "Bien d'autres figurent au tableau du déshonneur, parmi lesquels Salomé, dont les danses lascives et voluptueuses firent perdre la tête à saint Jean-Baptiste", raconte encore Xavier Fauche. Un cliché de plus, propre aux femmes celui-ci. Car si, chez l'homme, la rousseur évoque la violence, chez la femme elle suggère plutôt la passion, les désirs exacerbés, voire... la prostitution.
S
aint Louis, roi de France, tolérait le commerce du corps mais exigeait des filles de joie qu'elles se différencient des "honnêtes femmes" en se teignant en orange. Un édit de 1254 codifie cette obligation, ne craignant pas les amalgames les plus insultants: la rousseur est associée au "feu de l'enfer", aux "forces bridées" et aux "lires de la luxure". Car leur parure vaut paradoxalement aux rousses un attrait gendaire aups de bien des hommes. Cette fascination est-elle due à des consirations esthétiques ou à l'imaginaire populaire qui fait de l'oranla couleur des sens exacerbés? Un peu des deux, sûrement.
Au Maghreb, le cheveu roux est également peu comme un message érotique à l'adresse des hommes, mais il est largement positif: on conseille aux jeunes femmes de se teindre la crinière au hen, couleur du sang et preuve de condi.

Mardi 6 mars 2007 à 22:29


- Kumiho -


Le kumiho (litt. « le Renard à neuf queues »)
es
t une créature qui apparaît dans les contes oraux et les légendes de la Corée. À la différence de ses homologues japonais et chinois (le kitsune et le huli jing), qui sont parfois considérés comme des créatures bienveillantes, le kumiho coréen est toujours décrit comme maléfique. À en croire ces contes, un renard qui vit mille ans se métamorphose en kumiho. Il peut se transformer comme il veut, et entre autres en une belle fille, souvent dans l'intention de séduire les hommes.
Il
existe de nombreux contes où apparaît le kumiho. On peut trouver plusieurs d'entre eux dans l'encyclopédique « Abrégé de la Littérature Orale coréenne »
(한국 구비문학 대계).

Bien que le
kumiho soit capable de changer son apparence, il reste toujours quelque chose en lui qui rappelle le renard; son aspect extérieur change, mais sa nature reste la même.
Dans « la
Transformation du Kumiho »
(구미호의
변신),
un
kumiho prend exactement l'apparence de la mariée à l'occasion d'une noce. La mère de la jeune femme elle-même est incapable de voir la différence. Le kumiho n'est découvert qu'au moment où ses vêtements lui sont enlevés.
« Pak Munsu et le Kumiho »
(박문수와
구미호)
relat
e une rencontre que Pak Munsu fait avec une fille, qui vit seule dans les bois, et dont l'apparence fait penser au renard.
Dans « l
a Jeune fille qui reconnut un Kumiho grâce à une Poésie chinoise »
(하시로 구미호를
라낸 처녀)
le
kumiho est en fin de compte découvert quand un chien de chasse reconnaît le renard à son odeur et l'attaque.


Bien qu'il soit traditionnellement présenté comme une femme quand il se transforme en être humain, dans le conte
«
la Jeune fille qui reconnut un Kumiho grâce à une Poésie chinoise »
(하
시로 구미호를 아라낸녀),
c
'est en jeune homme que le kumiho setamorphose et il essaye de tromper la jeune fille pour qu'elle l'épouse. Mais cela reste le seul cas de transformation masculine.

Ce
s « renardes » sont donc de redoutables sorcières qui, sous la forme de séductrices d'une élégance vertigineuse, peuvent conduire un homme, un clan, un empire à leur perte avant qu'elles ne retrouvent leur fourrure rousse et le silence nocturne des bois.

Venue
s très anciennement d'Inde, ces drôlesses malfaisantes avaient traversé le Tibet, atteint la Chine où, transformées en favorites pernicieuses et de mauvais conseil, elles avaient poussé les derniers empereurs de la dynastie T'sin à commettre assez d'iniquités pour leur coûter leur trône.
Au VIII
°s ap. JC, un lettré japonais du nom de Kibi Daijin, de retour d'une mission culturelle dont l'essentiel était de dérober aux chinois leur calendrier lunaire, quitta la côté ouest de la Corée, embarquant à son insu sur sa jonque une des ces sorcières –en japonais, kitsune- dont l'arrivée sur l'archipel en 758 fut aussitôt suivie de troubles politiques.

Lundi 5 mars 2007 à 22:17

J'aime m'envoyer en l'air,
toucher les étoiles,
décrocher un bout de ciel.

J'ai les pieds sur terre,
la tête dans les nuages
et le coeur à l'envers.

Lundi 5 mars 2007 à 12:13


Je suis une droguée de la vie

quand elle a un goût acidulé,

quand elle s'insinue en moi

et affiche sur mes lèvre un sourire

qui se refuse à mourir.



Je suis une droguée de la vie

et je fais tourner, à qui veut profiter.


[ A consommer sans moration. ]

Lundi 5 mars 2007 à 12:07

Je te ferais entrevoir un bout de Paradis


contre rémunération.



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