Mon amant est un ange.
Il a la beauté d'un chef d'œuvre figé dans le temps,
ses traits sont parfaits et son expression immuable
font naître au creux de mon ventre, le désir de le posséder.
J'aime à passer mes doigts dans sa chevelure de jais,
j'aime à en sentir le contact soyeux.
Sa peau est glacée,
un frisson me parcourt lorsque j'en caresse le marbre sublime.
Le toucher est effrayant.
Mon cœur se serre de poser sur sa bouche un baiser brulant.
Il est mon macabre amant.
Tout son corps semble l'œuvre du diable.
Ses mamelons durcis, d'un rose tendre,
contre la peau d'albâtre de son torse sculpté,
je les frôle du bout des doigts,
comme autant de mortels dangers.
La ligne sensuelle qui dessine les muscles de son ventre,
disparaissant sous sa ceinture défaite,
me fait basculer dans l'Enfer de l'imaginer.
Je sais ce qui se cache sous le tissu tendu de son pantalon de soie.
Je sais ce qu'il cache et je ne veux que cela.
Qu'il m'appartienne comme il appartient à l'Eternité,
que je le possède comme sa Bête le possède.
Comme la Mort l'habite, je veux qu'il me hante.
Je veux mourir à son contact,
sentir la dureté de l'animal qu'il est et sa puissance.
Je veux connaître l'avidité de sa bouche
et la douleur de l'aimer.
Il est mon Dieu sanglant,
celui qui achètera mon âme damnée.
Sous mes yeux il embrassera d'autres femmes,
il leur fera la cour et dans leur imagination deviendra leur amant.
Séduisant prédateur,
il s'abreuvera de leurs amoureux élans,
masquant la douleur de leur trépas dans d'érotiques fantasmes.
Sa bouche peut déchirer leurs chairs,
mais il n'appartient qu'à moi.
Il se joue de leurs émois sous mon regard fier.
Mon amant est un vampire.
Et s'il se repaît de sang jusqu'à en être ivre,
je choisirais pour lui les plus belles liqueurs et les plus riches calices.
J'observerais sa peau blanche et nue
se couvrir du liquide épais de sa damnation,
rouge étourdissant.
Mais il n'aimera que moi.
Dans son orgie de sang et de vie,
son regard d'obsidienne ne me quittera pas.
La Mort dans ses yeux danse avec la Passion
et bien qu'il soit tout entier empli de sa malédiction,
son corps ne tremblera que pour me posséder.
J'attendrai qu'il glisse vers moi, tel un félin repus,
qu'il vienne sentir dans mon cou l'odeur de ma mortalité.
La pointe de sa langue cueillera sur ma peau le goût de mon attente,
et de ses mains expertes il brisera mon intimité.
Il offre à mon regard l'entière contemplation de sa nudité
et je vois l'œuvre du démon dans la moindre de ses courbes.
Je deviendrais impie sous ses caresses, maudite de son désir.
Il me baisera comme il tue, avec force et passion,
comme si c'était sa dernière nuit,
comme s'il voulait plus que mes cris.
Il ne me prend que rassasié,
et je goûte sur sa langue le sang de ses victimes
tandis qu'avec ardeur il me pénètre.
Je sens la pointe de ses crocs contre mes lèvres
et toute l'étendue de son pouvoir en moi.
Je suis folle de le désirer.
Il est fou de me désirer.
Je pourrais mourir de trop l'attiser,
je ne veux que mourir d'avoir trop soupirer.
Il n'est pas un homme, je l'aime pour sa bestialité,
comme il m'aime pour ma mortalité.
Mon cœur qui palpite contre sa poitrine morte excite ses sens et mon odeur l'attire.
Il se noie en moi pour ne pas me tuer.
Notre jeu est malsain, je crèverai de trop l'aimer.
Mon amant est un démon.
mais je suis, sans doute,
une bien vilaine fille...
Il a la beauté d'un chef d'œuvre figé dans le temps,
ses traits sont parfaits et son expression immuable
font naître au creux de mon ventre, le désir de le posséder.
J'aime à passer mes doigts dans sa chevelure de jais,
j'aime à en sentir le contact soyeux.
Sa peau est glacée,
un frisson me parcourt lorsque j'en caresse le marbre sublime.
Le toucher est effrayant.
Mon cœur se serre de poser sur sa bouche un baiser brulant.
Il est mon macabre amant.
Tout son corps semble l'œuvre du diable.
Ses mamelons durcis, d'un rose tendre,
contre la peau d'albâtre de son torse sculpté,
je les frôle du bout des doigts,
comme autant de mortels dangers.
La ligne sensuelle qui dessine les muscles de son ventre,
disparaissant sous sa ceinture défaite,
me fait basculer dans l'Enfer de l'imaginer.
Je sais ce qui se cache sous le tissu tendu de son pantalon de soie.
Je sais ce qu'il cache et je ne veux que cela.
Qu'il m'appartienne comme il appartient à l'Eternité,
que je le possède comme sa Bête le possède.
Comme la Mort l'habite, je veux qu'il me hante.
Je veux mourir à son contact,
sentir la dureté de l'animal qu'il est et sa puissance.
Je veux connaître l'avidité de sa bouche
et la douleur de l'aimer.
Il est mon Dieu sanglant,
celui qui achètera mon âme damnée.
Sous mes yeux il embrassera d'autres femmes,
il leur fera la cour et dans leur imagination deviendra leur amant.
Séduisant prédateur,
il s'abreuvera de leurs amoureux élans,
masquant la douleur de leur trépas dans d'érotiques fantasmes.
Sa bouche peut déchirer leurs chairs,
mais il n'appartient qu'à moi.
Il se joue de leurs émois sous mon regard fier.
Mon amant est un vampire.
Et s'il se repaît de sang jusqu'à en être ivre,
je choisirais pour lui les plus belles liqueurs et les plus riches calices.
J'observerais sa peau blanche et nue
se couvrir du liquide épais de sa damnation,
rouge étourdissant.
Mais il n'aimera que moi.
Dans son orgie de sang et de vie,
son regard d'obsidienne ne me quittera pas.
La Mort dans ses yeux danse avec la Passion
et bien qu'il soit tout entier empli de sa malédiction,
son corps ne tremblera que pour me posséder.
J'attendrai qu'il glisse vers moi, tel un félin repus,
qu'il vienne sentir dans mon cou l'odeur de ma mortalité.
La pointe de sa langue cueillera sur ma peau le goût de mon attente,
et de ses mains expertes il brisera mon intimité.
Il offre à mon regard l'entière contemplation de sa nudité
et je vois l'œuvre du démon dans la moindre de ses courbes.
Je deviendrais impie sous ses caresses, maudite de son désir.
Il me baisera comme il tue, avec force et passion,
comme si c'était sa dernière nuit,
comme s'il voulait plus que mes cris.
Il ne me prend que rassasié,
et je goûte sur sa langue le sang de ses victimes
tandis qu'avec ardeur il me pénètre.
Je sens la pointe de ses crocs contre mes lèvres
et toute l'étendue de son pouvoir en moi.
Je suis folle de le désirer.
Il est fou de me désirer.
Je pourrais mourir de trop l'attiser,
je ne veux que mourir d'avoir trop soupirer.
Il n'est pas un homme, je l'aime pour sa bestialité,
comme il m'aime pour ma mortalité.
Mon cœur qui palpite contre sa poitrine morte excite ses sens et mon odeur l'attire.
Il se noie en moi pour ne pas me tuer.
Notre jeu est malsain, je crèverai de trop l'aimer.
Mon amant est un démon.
mais je suis, sans doute,
une bien vilaine fille...
[Punis-moi de t'aimer,
avec toute la passion
de ton inhumanité.
Je préfère être folle,
folle à en crever,
que de me voir mourir,
sans te posséder.
Aime-moi ou bien tue-moi,
tue-moi mais baise-moi.]
avec toute la passion
de ton inhumanité.
Je préfère être folle,
folle à en crever,
que de me voir mourir,
sans te posséder.
Aime-moi ou bien tue-moi,
tue-moi mais baise-moi.]