La porte de la chambre s'était refermée sur nous,
je ne savais pas alors ce qui m'attendait
et sans doute innocemment je l'avais suivi,
sans trop me poser de questions,
sans doute aussi, que je ne voulais pas de réponses.
Après tout il faisait nuit,
après tout nous étions épuisées par cette trop longue soirée,
après tout je n'avais nulle part ailleurs où rentrer.
Sans autre intention que de dormir,
je m'étais allongée,
sans autre intention que de m'aimer,
elle s'était allongée.
Ses confidences avaient air de secrets
dans l'étroitesse et le confinement,
dans l'intime proximité des draps.
Choquante, intriguante, mutine aussi,
elle cherchait mes réactions,
elle cherchait mon attention.
Et malgré l'hiver et la nuit qui derrière les volets
étaient déjà bien avancés,
ce fut alors de chaleur qu'elle se plaignît,
et c'est impudique aussi,
qu'elle se dévétit pour auprès de moi se coucher.
Qu'elle était belle,
on ne pouvait le nier.
Entièrement nue,
sans plus rien pour masquer,
les marques sur son corps,
trop profondément ancrées.
Et la lune disparue,
et les étoiles se turent,
et le silence se fit.
On ne dévoilera pas plus,
ce qui s'est passé ici.